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La Belgique autorise le port de la burqa pendant le mardi-gras

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La Belgique autorise le port de la burqa pendant le mardi-gras

Ce mardi (16/02/2010), le Royaume de Belgique célèbre le « mardi-gras« , une fête catholique qui marque la fin de « la semaine des septs jours gras » précédant la période de Carême (période de jeûne de 40 jours pratiqué par les personnes de confession chrétienne). Cette période de carnaval qui comprend le mardi-gras est également, depuis récemment, la seule période de l’année où les autorités belges autorisent réglementairement le port du voile intégral (burqa ou niqab) considéré alors comme un déguisement masqué sur la voie publique.

En effet, face à l’apparition récente, marginale et épisodique sur le sol belge de femmes (belges ou étrangères) de confession musulmane portant le voile intégral, les autorités belges avaient décidé depuis 2004 de combattre sur base réglementaire le port de cette tenue vestimentaire féminine régulièrement visible en Afghanistan, au Pakistan, en Inde et en Arabie Séoudite, composée d’une toile bleue ou noire en une ou deux pièces  qui recouvrent la totalité du corps, y compris le visage, de la personne dont le regard est parfois dissimulé par une grille de tissu permettant de voir sans être vu.

En Région bruxelloise (composée de 19 communes regroupées en 6 zones de police), les autorités ont modifié la plupart des règlements généraux de police , en vue de combattre spécifiquement le voile intégral, en précisant qu’il est généralement « interdit de se couvrir de se dissimuler le visage sur l’espace public » sauf pendant la période du carnaval ou pendant le mardi-gras. L’examen approfondie des règlements de police par localité indique que le port de la burqa est parfois totalement interdit (Bruxelles-Ville), totalement autorisé (Ixelles), autorisé pendant le carnaval et Halloween (Auderghem, Watermael-Boitsfort et Uccle) ou seulement pendant le mardi-gras (les autres communes).

Article 79 du Règlement général de police de Schaerbeek, de Saint-Josse et d’Evere

Sous réserve des règles relatives à la sécurité et à la salubrité publique, il est interdit de se couvrir le visage au point de rendre l’identification de la personne impossible ou difficile ou de se trouver déguisé, grimé ou travesti sur la voie publique ou dans les lieux accessibles au public, excepté:

1° pendant le mardi gras, le dimanche qui le précède et celui qui le suit ainsi que le dimanche qui suit le jeudi de la mi-carême;
2° pour les participants à un cortège historique, folklorique ou carnavalesque autorisé;
3° lors d’un bal costumé.
Sauf autorisation, le port du masque est interdit.

Article 12 du Règlement général de police de Woluwé-Saint-Pierre, d’Etterbeek et de Woluwé-Saint-Lambert

Sans autorisation de l’autorité compétente, il est interdit sur le domaine public de se dissimuler le visage par des grimages, le port d’un masque ou tout autre moyen, à l’exception du « temps du carnaval ». Par temps du carnaval il faut entendre le mardi gras, le dimanche qui le précède, le dimanche qui le suit et le dimanche qui suit le jeudi de la mi-carême.

Article 31 du Règlement général de police d’Anderlecht, de Saint-Gilles et de Forest

Sauf autorisation du bourgmestre, il est interdit de se dissimuler le visage sur l’espace public par un grimage ou par le port d’un masque, à l’exception du mardi gras.

Article 37bis du Règlement général de police de Molenbeek, Koekelberg, Jette, Ganshoren et Berchem Sainte-Agathe

Il est interdit de se couvrir le visage dans l’espace public et les lieux accessibles au public au point de rendre l’identification de la personne impossible ou difficile. Le Bourgmestre peut permettre des exceptions lors de manifestations folkloriques et populaires telles que le carnaval, les processions, les cortèges organisés. De même, il est interdit de porter une tenue vestimentaire pouvant affecter l’ordre public. Celui qui enfreint les dispositions du présent article, sera puni d’une amende administrative d’un montant maximum de € 150,00.

Article 31 du Règlement général de police d’AuderghemWatermael-Boitsfort et Uccle

Hors le temps du carnaval et Halloween, nul ne peut se montrer masqué, déguisé ou travesti dans les rues et établissements publics. Les mots « temps de carnaval » s’entendent du mardi gras, du dimanche qui le précède, du dimanche qui le suit et du dimanche qui suit le jeudi de la mi-carême. Toutefois le bourgmestre pourra autoriser des bals masqués, déguisés ou travestis.

Article 32 du Règlement général de police de Bruxelles-Ville

Sauf autorisation, il est interdit de se dissimuler le visage sur l’espace public par des grimages, le port d’un masque ou tout autre moyen.

Le Règlement général de police de la commune d’Ixelles ne prévoit aucune interdiction spécifique empêchant le port de burqa avant ou après la période de carnaval.

(PARLEMENTO – INDEPENDENT NEWS AGENCY)

Written by Mehmet Koksal

15/02/2010 à 9:39

Publié dans Religions

41 Réponses

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  1. La carnaval n’est pas à proprement parler une « fête catholique » mais plutôt une vieille tradition païenne plus ou moins christianisée par la suite. C’est par essence la fête où les « interdits » sont transgressés… Mais les règles concernant le port de masques viennent en droite ligne du Moyen Age où, déjà, les questions de sociabilité et de sécurité se posaient avec une certaine acuité. Je me dema

    Jhe

    16/02/2010 at 11:11

  2. Bonjour,
    Le titre de cet article est à peine racoleur et ne correspond pas à la vérité. Des règlements locaux (communaux) existent depuis toujours pour limiter l’usage des masques carnavalesques à des périodes bien précises. Ce n’est que récemment que l’idée a émergé de mobiliser ces dispositions réglementaires pour s’opposer au port de certains vêtements traditionnels féminins, parfois utilisés dans un contexte idéologique précis. Dans ce cadre-là, des communes ont pu actualiser leurs règlements généraux de police.
    L’existence de ces règlements ne signifie d’ailleurs nullement qu’ils sont appliqués systématiquement. Il n’est à cet égard pas rare de croiser des femmes en niquab dans les transports publics bruxellois.
    A ma connaissance, aucune règle générale ne s’applique à l’ensemble du territoire de la Belgique et aucune « chasse à la burqua » n’est menée en dehors des périodes de carnaval.
    Nous vivons dans un régime politique où la liberté publique prévaut. L’interdiction est l’exception et tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. Pour ma part, j’estime qu’il est dommage que ces libertés soient maintenant remises en causes en raison de l’activisme insolent de fondamentalistes religieux dont la (bonne) foi me semble douteuse.

    Cernogorskij

    16/02/2010 at 2:36

  3. Quoi,c’est Milket qui va s’habillé le BOURQUA avec sa gamine de député foulardée.
    Décidément tout est possible au cdh.

    SERGE

    16/02/2010 at 6:40

  4. Génial! Toutes et tous au carnaval ! Avec (sous) la burqa ! Où est-ce qu’on les achète en soldes ?

    Thierry Timmermans

    16/02/2010 at 7:12

  5. Au Aldi de Laeken il y avait une dame (?)avec niquab.
    Au gérant, qui passait par là, j’ai demandé de mon air le plus faux-c*l : « Monsieur, je peux rentrer ici demain avec une cagoulle ? »
    Si ses yeux avaient été des flingues, j’étais raide mort.

    Roland

    16/02/2010 at 9:39

  6. désole, mais ni le mardi gras, ni le carnaval ne sont des fêtes de la religion catholique;

    anne gilain

    17/02/2010 at 8:48

  7. sorry, mais pas plus lemardi gras que le carnaval ne sont des fêtes religieuses – « religion catholique » -. loin de là. ce serait assez sympa de rectifier….

    anne gilain

    17/02/2010 at 8:50

  8. Fête catholique ? Le Carnaval est une survivance des Bacchanales, Lupercales, Saturnales romaines, des fêtes grecques en l’honneur de Dionysos, des fêtes d’Isis en Égypte ou des Sorts chez les Hébreux. Ces fêtes se rattachaient aux traditions religieuses de la plus haute Antiquité. Elles célébraient le commencement de l’an nouveau et le réveil de la nature. Pendant quelques jours, les esclaves devenaient les maîtres, les maîtres prenaient la place des esclaves, les servant à table par exemple : devenait permis ce qui était habituellement interdit. Au Moyen-Age, l’Eglise christianisa le calendrier. On récupéra les fêtes païennes et on les rebaptisa. Et le tour est joué.

    Fred

    17/02/2010 at 12:38

  9. Donc c’est bien aujourd’hui une fête catholique.

    Pullua

    17/02/2010 at 2:50

  10. Quelle blessure que vos mots pétillants de douleurs qui portent le nom de Haine!
    Libérez-vous de ces chaînes
    Faites donc sonner l’Heure, Montrez l’emblème :
    « les hommes sont faits pour s’entendre ».

    aura-el

    18/02/2010 at 4:35

  11. Mais naturellement le carnaval est une fête catholique! Seulement des catholiques peuvent avoir l’idée d’abandonner l’un ou l’autre des dix commandements pour quelques jours, comme compensation à une carème encore à vénir. C’est aussi une des premières institutions catholiques que la Réforme, les protestants donc, ont abolis. Il fait moins marrant au nord du Moerdijk!

    malte

    18/02/2010 at 7:35

  12. « …dont la (bonne) foi me semble douteuse. » :

    Joli jeu de mot ! « Douteuse » : dans le sens qui interpelle la foi du croyant ?

    Si c’est le cas, sachez monsieur Cernogorskij, que le doute ne contrevient pas à la foi, bien au contraire, il alimente et conforte le croyant dans sa foi.

    Maintenant, il est évident que la « bonne » foi des « fondamatlistes » croyants n’est pas forcément aussi « bonne » que celle promue par les « fondamentalistes » incroyants.

    La démocratie s’érige sur la quantité pas sur la qualité : ce qui est bon, c’est ce qui est démocratiquement approuvé. C’est pourquoi, j’estime que le concept de « bonne » gouvernance, comme celle que vous semblez prôner s’apparente davantage à de la dictature, à un système de gestion liberticide.

    Rachid Z

    19/02/2010 at 2:13

  13. Monsieur Rachid, vous me paraissez chercher midi à quatorze heures.

    Je suis par principe contre toute entrave à la liberté individuelle pour ce qui concerne la voie publique, les transports, etc.

    Abstraction faite d’un quelconque jugement de valeurs, je trouve dommage que l’action et les discours de certains activistes revendicateurs et peu fraternels entraîne à mon grand dam un raidissement de l’opinion publique occidentale, laquelle se dirige désormais vers des solutions radicales. Mais comme vous le signalez, la démocratie est toujours un rapport de forces.

    Je reste en revanche très attaché à l’idée que, dans certaines zones d’action de notre société, des mesures d’interdiction soient opportunes et compte effectivement sur une majorité politique pour les prendre.

    En ce sens je veux bien être qualifié de fondamentaliste incroyant, fort de mes convictions qui ont ceci de bien qu’il m’est possible d’en changer s’il échet. Ce fait nous distinguera à jamais, puisque les vôtres sont je crois ancrées dans des textes sacrés et intangibles. Cela ne m’empêche nullement de vous considérer à égalité, avec toute la sympathie qu’un humaniste peut a priori éprouver pour un de ses congénères. Et le fait qu’un croyant comme vous l’êtes puisse douter à la marge ne change rien à l’affaire, votre stock de certitudes me paraissant bien alimenté.

    Pour le solde faites et dites ce qui vous paraît bon.

    Pour ce qui concerne la question de la bonne gouvernance qui m’occupe en d’autres lieux que vous semblez observer attentivement, là non plus je n’ai construit aucune religion et poursuivrai ma recherche aussi longtemps que de besoin.

    Il va sans dire que je n’ai tenté aucun jeu de mot sur « douteuse ». L’acception que vous évoquez se traduit par l’usage du terme « dubitatif ».

    Cernogorskij

    19/02/2010 at 3:55

  14. «Je suis par principe contre toute entrave à la liberté individuelle pour ce qui concerne la voie publique, les transports, etc.»

    Il va sans dire que cette «sacro-sainte» liberté ne peut en aucun cas contrevenir à la bienséance càd dire l’ordre public.

    «Je trouve dommage que l’action et les discours de certains activistes revendicateurs et peu fraternels entraîne à mon grand dam un raidissement de l’opinion publique occidentale, laquelle se dirige désormais vers des solutions radicales.»

    Donc, vous semblez justifier un «raidissement de l’opinion publique occidentale» par l’expression de «certains activistes revendicateurs». La question ne consiste pas à contester la légitimité de l’expression critique de l’«opinion publique» mais à dénoncer les auteurs d’exclusion qui se réfugient trop facilement derrière cette légitimité critique pour dénigrer, discriminer, disqualifier, … C’est cette attitude arbitraire adoptée par le monde politique, enseignant, médiatique, …dont vous ne semblez pas tenir compte, qui a créé et conforté au sein de certaines populations des réactions disons communautaristes, voire pire.

    «Je reste en revanche très attaché à l’idée que, dans certaines zones d’action de notre société, des mesures d’interdiction soient opportunes et compte effectivement sur une majorité politique pour les prendre.»

    Je respecte les décisions démocratiques qui se traduisent par des actes législatifs, c’est pourquoi je me refuse de les reconnaître lorsqu’elles sont contraires aux principes fondamentaux qui fondent notre démocratie. Je méprise ces majorités politiques qui, au lieu de veiller au respect des droits et libertés fondamentaux (Constitution et lois du peuples belges), inlassablement, les violent !

    «Cela ne m’empêche nullement de vous considérer à égalité, avec toute la sympathie qu’un humaniste peut a priori éprouver pour un de ses congénères. Et le fait qu’un croyant comme vous l’êtes puisse douter à la marge ne change rien à l’affaire, votre stock de certitudes me paraissant bien alimenté.»

    Je crois comme vous que c’est en reconnaissant l’Autre dans sa liberté d’être et de s’affirmer que nous pourrons enfin (re)poser le débat sur des bases saines et ainsi instaurer de véritables conditions au «mieux vivre ensemble» dans l’intérêt de toutes et tous. L’union (celle qui fait la force) dans la diversité, c’est ma conviction !

    Rachid Z

    20/02/2010 at 1:30

  15. Des règlements de police identiques existent en région verviétoise, à Verviers et à Dison notamment. Êt là aussi, la seule exception à l’interdiction de circuler masqué en rue est la période carnavalesque: vous imaginez bien que dans cette région, où le carnaval rhénan est fêté avec enthousiasme, cela ne passerait jamais. L’interdiction semble assez bien appliquée, et ne pose pas de problème, sauf pour trois femmes intégralement voilées, récemment interviewées par « Le Vif-L’Express », qui vivent, disent-ils, désormais confinées chez elle. Je ne connais pas suffisamment l’islam pour savoir s’il impose pareil confinement. Mais je connais nombre de musulmanes sincères qui sortent en rue, voilées ou non, le visage à découvert. Sont-elles donc hérétiques?

    philochar

    28/02/2010 at 10:23

  16. « Je ne connais pas suffisamment l’islam pour savoir s’il impose pareil confinement. Mais je connais nombre de musulmanes sincères qui sortent en rue, voilées ou non, le visage à découvert. Sont-elles donc hérétiques ? »

    Si nous avons bien compris monsieur Philochar : vous nous informez que des règlements de police limitant arbitrairement les libertés individuelles des concitoyennes musulmanes sont en vigueur dans votre bled, ce qui les obligent à demeurer enfermées, c’est en ce sens (par compassion, je suppose!) que vous nous demandez pourquoi l’islam ne détermine pas plus précisement la « bonne » tenue vestimentaire que ce doit d’adopter la citoyenne disonaise de confession musulmane et pourquoi ce même islam, dans l’espace public disonais, ne proscrive pas, pour le bien des tous les disonais et disonaises, ce que vous semblez assimiler à de l' »accoutrement carnavalesque ».

    Poser la question, c’est y répondre ! L’islam n’impose rien, l’islam comme je l’entend libère : c’est pourquoi librement des citoyennes belges croient en ses principes d’émancipation et vivent leur foi comme elles l’entendent. L’islam est un monde de différence qui admet qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mohammed est son messager.

    Par contre, ce qui m’interpelle et qui ne semble aucunement heurter votre sensibilité citoyenne et encore moins votre logique ethnocentriste, c’est moins le look de certaines de vos concitoyennes que les flagrantes restrictions aux libertés individuelles qu’infligent arbitrairement certaines autorités publiques locales et, croyez moi, ces normes restrictives, ces règlements de police ne sont certainement pas promulguées au nom de l’orthodoxie islamique, bien au contraire !

    Rachid Z

    28/02/2010 at 4:16

  17. Monsieur Rachid, comme je n’y connais pas grand chose non plus en la matière et que, comme vous je suis farouchement attaché à la liberté individuelle, je vous serais reconnaissant si vous vouliez m’éclairer sur le pouvoir libérateur de la religion mahométane pour ce qui concerne la femme.

    Cernogorskij

    28/02/2010 at 9:12

  18. S’il est vrai qu’en matière d’enseignement, dans de nombreuses régions musulmanes, la femme est discriminée, il n’est pas moins vrai que l’islam ordonne aux musulmans de faire bénéficier les enfants, garçons et filles, d’un enseignement de qualité : « la recherche du savoir est une obligation pour tout musulman et toute musulmane ». C’est donc au nom de l’islam que la femme musulmane, tout comme l’homme, se libère. N’est-ce pas ce qui responsabilise et libère de l’ignorance ? Aussi, en islam, c’est l’homme qui est tenu de subvenir aux besoins de son ou ses épouses et de sa famille.

    Monsieur Cernogorskij, pourquoi ne pas tout simplement prononcer et écrire « islam » ? La « religion mahométane » est une expression que seuls les orientalistes utilisent encore, par méconnaissance probablement ou dans le but de semer la confusion dans les esprits matérialistes, des esprits souvent anti-musulmans !

    Rachid Z

    01/03/2010 at 1:15

  19. Monsieur Rachid, c’est vous-même qui m’avez poussé à utiliser le terme « mahométane » puisque vous avez insisté sur le fait que Mohamed était pour les musulmans le messager de son dieu. Et je constate que l’on parle en définitive beaucoup plus de dudit prophète que du créateur auquel il a fait croire. Par ailleurs, une pose que j’affectionne est parfois de paraître désuet. Soyons aussi un peu légers dans ces sujets graves; n’y voyez pas toujours offense.

    Pour revenir à la recherche du savoir pour laquelle les filles et les garçons devraient être à égalité dites-vous, faites-vous une distinction entre la science et la croyance. Croire n’est-il pas parfois renoncer à savoir?

    Ne pensez-vous pas qu’il serait intéressant de dire que l’évolutionnisme, par exemple, ne menace en rien la foi?

    Cernogorskij

    01/03/2010 at 10:46

  20. Pour ce qui concerne les besoins matériels de l’épouse et de la famille, nos sociétés traditionnelles adoptaient le même schéma. Désormais, le droit (imparfait et changeant puisqu’il est oeuvre humaine) prévoit que chacun des (deux) époux y contribue selon ses capacités. Dans la pratique, de nombreuses femmes y satisfont plus que certains hommes.

    Cernogorskij

    01/03/2010 at 10:51

  21. Les règlements de police verviétois et disonais ne violent pas « arbitrairement » les libertés individuelles: ils ont été votés en conseil communal, par une majorité démocratiquement élue par la population. La même réflexion vaut pour le règlement qui interdit le port du voile dans les écoles primaires communales disonaises. La sécurité impose des limites bien comprises à nos libertés: l’interdiction de circuler masqué en rue est de celles-là. Elle ne vise pas particulièrement les femmes qui portent la burqa ou le voile intégral qui ne laisse apparaître que les yeux, elle vise tout le monde, moi compris: nous devons être identifiables, c’est la loi qui l’impose. On peut ne pas se soumettre à la loi, mais il faut en accepter les conséquences. Ou alors, il faut la faire changer, de manière tout aussi démocratique. Ne parlez donc pas de « logique ethnocentriste », cher Monsieur Rachid. D’ailleurs, il n’y a pas de « peuple musulman » que je sache, puisque la religion musulmane s’adresse, en principe, comme toutes les autres religions, à l’humanité entière.

    philochar

    01/03/2010 at 10:54

  22. PS: j’entends le mot « bled » au sens qu’on lui donne en Algérie ou au Maroc, cher Monsieur Rachid. Sachez quand même que l’autoroute va jusqu’à Verviers et Dison, et, incroyable peut-être, on y dispose même de l’électricité et de l’eau courante.

    philochar

    01/03/2010 at 10:56

  23. «Les règlements de police verviétois et disonais ont été votés en conseil communal, par une majorité démocratiquement élue par la population. La même réflexion vaut pour le règlement qui interdit le port du voile dans les écoles primaires communales disonaises.» :

    Vous avez une drôle de conception de la démocratie, monsieur Philochar. Qui dit que vos élus locaux n’émanent pas d’un choix démocratique et que ce n’est pas au nom de cette démocratie, dans l’intérêt de toutes et tous bien sûr, que ces conseillers adoptent des règlements de toute sorte ? Vos élus, comme tous les élus en Belgique, ont certainement dû se soumettre à ce qu’on appelle une prestation de serment, celle-ci consiste à préciser leur mission première qui est, selon moi, de veiller au respect des droits et des libertés de tous les disonais et disonaises.

    Pour moi, il y a lieu de sérieusement s’inquiéter lorsqu’une majorité «démocratique» d’élus s’accorde pour réduire les libertés, pour violer les droits du peuple Belge disonais et tous les dispositions constitutionnelles qui les garantissent, c’est tout sauf de la démocratie. Si vous étiez dans un bled en Tunisie, où règne la dictature, je dirais que c’est dans l’ordre des choses mais c’est moins compréhensible lorsque ça se passe à quelques kilomètres de la capitale de l’Union Européenne, censée justement promouvoir et défendre des valeurs communes, celles de la Déclaration des droits de l’homme adopté par tous les États membres ! Tout ça pour vous dire, qu’aussi démocratiques vous paraissent ces règlements communaux, bien que je ne sois pas juriste, je doute fort qu’ils puissent bénéficier d’une quelconque légitimité constitutionnelle.

    «La religion musulmane s’adresse, en principe, comme toutes les autres religions, à l’humanité entière.» : Oui, l’islam s’adresse à toutes les créatures.

    «J’entends le mot « bled» : Dison, c’est quand même pas la Mecque !

    Faites-vous une distinction entre la science et la croyance. Croire n’est-il pas parfois renoncer à savoir ?

    Comme j’ai déjà dit, l’islam ordonne de rechercher la science partout où elle se trouve, elle se doit d’être accessible et profitable à toutes et tous mais, comme beaucoup, je crois que «science sans consciencen’est que ruine de l’âme ». Prenez, par exemple, les expériences scientifiques tristement célèbre du docteur nazi faites sur des juifs ou la bombe scientifiquement élaborée lancée sur la population à Hiroshima, ces réalités doivent-elles être nier au nom d’une science au service de je ne sais quelle humanité ? Que nous soyons croyants ou pas, cette science au service de desseins criminelles doit être dénoncée et de toute nos force combattue !

    «Ne pensez-vous pas qu’il serait intéressant de dire que l’évolutionnisme, par exemple, ne menace en rien la foi?» :

    C’est-ce que je dis, dans les sens où il faut entendre par évolutionnisme, une remise en question des consciences, une r-évolution des consciences, selon moi, ce n’est pas contraire à la foi, à la révélation divine.

    Rachid Z

    01/03/2010 at 5:36

  24. Je constate Monsieur Rachid que vous ne répondez pas à ma question. Je précise puisqu’il le faut. L’évolutionnisme est une théorie scientifique reposant sur des faits vérifiables selon laquelle les espèces vivantes n’ont pas été créées dans l’état où elles existent actuellement mais procèdent de modifications dépendant notamment de la sélection naturelle.

    Vous évoquez des utilisations immorales de certaines découvertes scientifiques mais vous évitez aussi de répondre à la question relative à la coexistence possible de la connaissance et de la foi.

    Pour ce qui concerne le droit des élus à prendre des dispositions réglementaires, il existe des instances de recours.

    A vous lire

    Cernogorskij

    01/03/2010 at 6:05

  25. Je ne suis pas le mieux placé pour répondre avec plus de précisions à vos attentes mais que que je peux vous livrer, monsieur Cernogorskij, ce que je sais, c’est que dans le Coran, il est dit que « l’homme a été créé sous la forme la plus parfaite » et je sais aussi que les scientifiques affirment que le cerveau humain dicte nos comportements et que ceux-ci n’ont pas véritablement évolué depuis l’âge de la préhistoire.

    En islam, la science est intrinsèque à la foi, c’est d’ailleurs pourquoi elle ne cesse de se répandre pour le bonheur, partout dans le monde, d’un humain sur cinq. Selon moi, encore une fois, aucune contradiction n’existe entre islam et science, qui se dé-monstre !

    Rachid Z

    01/03/2010 at 7:02

  26. Monsieur Rachid, vous illustrez à merveille, me semble-t-il, ce proverbe qui dit qu' »il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ».
    « Qui dit que vos élus locaux n’émanent pas d’un choix démocratique et que ce n’est pas au nom de cette démocratie, dans l’intérêt de toutes et tous bien sûr, que ces conseillers adoptent des règlements de toute sorte ? Vos élus, comme tous les élus en Belgique, ont certainement dû se soumettre à ce qu’on appelle une prestation de serment, celle-ci consiste à préciser leur mission première qui est, selon moi, de veiller au respect des droits et des libertés de tous les disonais et disonaises », écrivez-vous. Ces élus ont été démocratiquement choisis, et ils ont prêté serment de respecter la Constitution et les lois du peuple belge. Le règlement auquel je fais allusion ne déroge nullement à la Constitution et aux lois du peuple belge: il n’interdit d’adhérer à aucune croyance, ou de n’en avoir aucune, et les femmes qui choisissent de se voiler intégralement sont libres de le faire. Elles ne sont pas libres de circuler en rue, me direz-vous? Si je me balade avec une cagoule qui me couvre intégralement le visage, et ne laisse voir que mes yeux, je serai moi aussi susceptible de poursuites: la sécurité publique exige que CHACUN soit identifiable en rue. A l’inverse, s’il me prenait la fantaisie de me promener entièrement nu en rue, ou si des femmes, musulmanes ou non, voulaient se promener entièrement nues en rue, elles seraient, et je serais passibles de poursuite et on leur (m’) intimerait l’ordre de se (me) vêtir immédiatement. C’est aussi simple que cela, et cela n’a rien d’antidémocratique.
    Ces mêmes élus seront soumis, en 2012, à la sanction du vote populaire: si une majorité estime que leur attitude n’est pas démocratique, ils ne retrouveront pas leur mandat, c’est aussi simple que cela, à nouveau.
    Ce système démocratique s’inspire d’un principe voltairien: « je ne suis pas d’accord avec vos idées, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer ». C’est sur base de ce principe que le débat fait rage sur ce blog. Je préfère, moi, de loin ce principe à un autre principe, non exprimé, dans de nombreux pays: « je ne suis pas d’accord avec vos idées, et je VOUS battrai jusqu’à la mort pour que vous NE PUISSIEZ PAS les exprimer ». J’ose espérer que ce n’est pas ce principe qui vous guide. Même si, dans des pays musulmans de stricte observance, il ne fait pas bon être d’une autre croyance. OU tout simplement de ne pas en avoir…

    philochar

    02/03/2010 at 12:02

  27. Et moi, e vous redis que le règlement communal disonais dont vous nous parlez stigmatise et discrimine, en particulier, indirectement une communauté dans la mesure où elle se retrouve violée dans ces droits et libertés et donc, selon moi, ce règlement est inconstitutionnel ! Un règlement communal, comme toute loi ou décret, souhaité par une majorité politique se doit, avant tout, d’être conforme aux normes constitutionnelles pour être validé. C’est un principe démocratique, faut s’y plier, monsieur Philochar si vous voulez qu’on vous respecte.

    Rachid Z

    02/03/2010 at 1:01

  28. Monsieur Rachid, si ce règlement était anticonstitutionnel, il y a longtemps qu’il aurait été cassé par l’autorité de tutelle. Vous ne semblez décidément rien connaître au fonctionnement de la démocratie. Et nous sommes toutes et tous tenus au respect des lois et règlements, ce n’est pas compliqué. Je remarque par ailleurs que vous ne répondez à aucune des objections que l’on vous fait. Dommage. Trouvez-vous donc que mes libertés fondamentales sont violées, si on m’interdit de me promener entièrement nu en rue, ou si on m’interdit le port d’une cagoule qui ne laisserait voir que mes yeux?

    philochar

    02/03/2010 at 3:49

  29. Pour faire valoir ces droits les citoyens et citoyennes lésées doivent pouvoir saisir les juridictions compétentes et c’est précisément à ce niveau, je vous l’accorde, que les musulmans et musulmanes disonais, notamment, manquent cruellement d’informantions et d’une logique citoyenne adéquate !

    Rachid Z

    02/03/2010 at 4:09

  30. Effarant le mépris dans lequel vous tenez les musulmans disonais! Pour en fréquenter un certain nombre, je peux vous dire qu’ils connaissent leurs droits, et qu’ils savent qu’ils ne sont pas bafoués! Et pour le reste, comme déjà dit, vous ne répondez pas aux questions posées: dommage, et significatif….

    philochar

    02/03/2010 at 8:13

  31. @ PHILOCHAR

    Laisse tomber, tu perds ton temps avec RACHID Z
    Ce demeuré relève plus tôt de la psychiatrie….

    ah!ah!ah!

    02/03/2010 at 11:12

  32. A titre d’information, laissez moi vous rappeler monsieur Philochar qu’en date du 9 septembre 2009, Observations Citoyennes relayait une info, diffusée dans un média traditionnel et pas du tout d’obédiance islamique, concernant un règlement communal en vigueur dans votre bled. Voyez combien cette info relève de la démence :

    « Elèves voilées à Dison : la justice leur donne raison », Le Soir, le 09 septembre 2009

    Le tribunal de première instance de Verviers vient de casser un nouveau règlement communal et d’ordre intérieur des écoles de Dison. Les élèves voilées de confession musulmane peuvent donc fréquenter ces établissements scolaires. Mais malgré ce jugement, 3 fillettes se sont vues interdire l’entrée dans leur école ce matin.

    Le tribunal de première instance de Verviers a autorisé hier mardi, dans un jugement, la fréquentation des établissements scolaires de Dison nonobstant le port du voile, contrairement à ce que prévoit le règlement d’ordre intérieur de ces écoles … et le nouveau règlement communal en vigueur depuis le 1er septembre. Il interdit aux élèves de porter un couvre-chef, peu importe lequel. « Un règlement lorsqu’il est voté par une assemblée élue démocratiquement, il s’impose à tout le monde. Il n’y a pas d’exception, sinon on est dans l’arbitraire. Ce qui n’est pas la règle à Dison », soulignait hier Yvan Ylieff, bourgmestre de Dison (PS).

    Mardi, nous vous révélions que le collège communal de Dison avait lancé lundi une procédure de renvoi définitif à l’encontre des trois fillettes. Malgré ce jugement, les trois enfants de confession musulmane et portant le voile, déjà visées par cette procédure de renvoi définitif, se sont vus interdire ce mercredi matin l’entrée dans les deux établissements disonais où elles sont inscrites. Cela a été constaté par un huissier de justice et l’affaire n’en restera donc pas là … »

    Vous disiez, monsieur Philochar ?

    Rachid Z

    04/03/2010 at 12:50

  33. Monsieur Rachid, vous me faites décidément perdre mon temps, et, surtout, vous ne suivez pas l’actualité jusqu’au bout: à la suite de ce jugement, le conseil communal de Dison a revoté un règlement plus précis, qui est d’application, et qui interdit le port du voile dans les écoles primaires communales. Seuls, deux pères de famille s’y sont opposés. Mais TOUTES les autres familles musulmanes, de Verviers ou de Dison, n’y vont vu aucun inconvénient: preuve que l’opposition est nourrie par certains milieux extrémistes. Ce règlement communal n’a été infirmé par aucune autorité de tutelle, ni aucun tribunal: il est donc exécutoire jusqu’à son abrogation. L’affaire n’en est donc pas restée où vous le disiez, et elle a connu son épilogue.

    Par ailleurs, je remarque que vous ne répondez à aucune autre des questions que je vous ai adressées par ce canal. Elles vous dérangent à ce point?

    philochar

    04/03/2010 at 1:05

  34. Monsieur Philochar, vous êtes une personne de mauvaise foi et quoi qu’en dise votre tutelle, vos règlements communaux sont archaïques, discriminatoires, arbitraires et surtout inconformes aux normes qui se respectent. Ils sont dignes du régime du mollah Omar, par exemple. C’est là que j’en reste !

    Rachid Z

    04/03/2010 at 1:56

  35. Je ne suis pas mécontent qu’on en reste là. Et je vous suggère tout de même, puisque vous vivez en Belgique, de mieux étudier les règles de fonctionnement de notre démocratie, qui, depuis sa fondation en 1831, a servi de modèle. À moins que vous préfériez un régime théocratique?
    Et, comme déjà dit, vous évitez de répondre à certaines questions. Sans doute parce que vous n’avez rien à y répondre.

    philochar

    04/03/2010 at 2:11

  36. Rien à cirer de votre code du bon gaulois, demandez plutôt aux congolais ou aux familles de citoyens juifs durant la dernière guerre ce qu’ils en pensent du modèle de la Belgique et de vos « respectables » règlements communaux et autres !

    Rachid Z

    04/03/2010 at 2:31

  37. Et le gagnant du prix Godwin est Monsieur Rachid Z. Toutes mes félicitations!

    Olivier

    05/03/2010 at 8:50

  38. si je suis Koksal, la burqa est un déguisement festif, te j’ajoute jubilatoire. Moi, je ne sais pas, faudrait demander à celles qui la supportent.

    pistache

    07/03/2010 at 3:39

  39. « Faudrait demander à celles qui la supportent » :

    Mais encore, monsieur Pistache…

    Faut-il également demander aux autres femmes, celles qui, par exemple, se rasent le crâne, portent des talons pointus, s’exposent quasi nues au soleil pour paraître moins blanchâtre et ainsi séduire, se pinturlurent le visage ou le garnissent de piercings… comment le supportent-elles ?

    Comment la femme parvient-elle à se supporter, c’est bien la question que vous vous posez, monsieur Pistache ? Pour plaire, pour paraître faut souffrir, dit-on ! A chacune le libre choix de la souffrance qu’elle s’inflige, à chacune le libre choix de son « déguisement », à chacune le libre choix de son armure et de ses armes, je dirais.

    Rachid Z

    08/03/2010 at 12:03

  40. Vous avez raison, monsieur Rachid, cela doit être très dur pour ces femmes qui  » s’exposent quasi nues au soleil pour paraitre moins blanchatre (s) ».
    D’ailleurs, cet effort est si pénible que, vous l’aurez remarqué, elles doivent rester allongées.

    pistache

    08/03/2010 at 10:09

  41. Oui, comme des malades dans les hôpitaux. Comment le supportent-elles, n’est-ce pas triste ?

    Rachid Z

    08/03/2010 at 1:38


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